Quelques Notions de Politique Locale

Théoriquement, un Gouverneur dirige la cité, mais en raison de son importance ce haut personnage reçoit les conseils avisés d’un certain nombre de notables. Dans les faits, et cela ne constitue même pas un secret, ce groupe de puissants personnages de la famille Yasuki forme le Conseil, qui dirige bel et bien la cité. Les Conseillers sont de puissants négociants de la famille Yasuki, souvent en très bons termes avec le chef de leur famille, qui les garde à l’oeil depuis le Palais de la Grue Noire. Le Gouverneur est en fait celui des Conseillers que ses pairs estiment le plus à même de les représenter, ou un candidat de compromis qui ne gênera pas trop les autres membres de cette auguste instance. Depuis déjà quelques années, le digne Yasuki Toroboshi, réputé pour son intelligence, sa prestance et sa maitrise de soi, préside donc officiellement à la destinée de Sunda Mizu Mura, aidé par des conseillers qui sont à la fois ses parents, ses associés et ses concurrents.
D’autres familles du clan du Crabe ont également des intérêts officiels conséquents dans la cité. La famille Kaiu et la famille Hida disposent d’enclaves dans lesquelles le Conseil n’a aucune autorité si ce n’est en des circonstances vraiment exceptionnelles. Les Kaiu contrôlent ainsi les Arsenaux, un vaste chantier naval dans lequel ils oeuvrent sans cesse pour renforcer la puissance maritime du clan du Crabe. Les Hida quant à eux ont fait du dojo de Sunda Mizu Ryu un véritable bastion martial dans une cité vouée avant tout à l’argent et aux affaires. Les dirigeants de ces deux enclaves ont également un siège au Conseil, de même qu’un shugenja de la famille Kuni. Sunda Mizu Mura est en effet proche de l’Outremonde et la porte vers l’intérieur des terres autant que vers le littoral de la Grue et les iles de la Mante. Les opportunités pour les séides du Dieu Déchu d’y commettre des crimes atroces et de disparaitre dans la foule, ou de tenter de rejoindre des régions plus nordiques de l’Empire, sont trop nombreuses pour qu’on puisse les ignorer. Cependant, la cité n’a que très peu de problèmes de cet ordre. La plupart des gens n’y pensent guère. Certains s’en réjouissent. D’autres redoutent que ce calme soit trompeur.